La musique arabo-andalouse maghrébine
el bejjaoui,
La musique arabo-andalouse un genre musical profane, classique ou savant, du Maghreb, distinct de la musique arabe classique pratiquée au Moyen-Orient et en Égypte. Elle est l’héritière de la musique chrétienne pratiquée en Espagne et au Portugal avant la Reconquista, de la musique afro berbère du Maghreb et de la tradition musicale arabe transmise au IXème siècle de Bagdad (alors capitale des Abbassides) à Cordoue et Grenade. La musique arabo-andalouse développée en Espagne s’est propagée grâce aux échanges entre les centres culturels d’Andalousie. L’implantation maghrébine s’est accentuée avec les Morisques (musulmans d’Espagne convertis de force au catholicisme) et les Juifs sépharades (Juifs dont les ancêtres vécurent dans l’Espagne médiévale) expulsés d’Andalousie devenue catholique en 1492 lors de la Reconquista et arrivant en masse en territoire maghrébin. La musique arabo-andalouse est une musique non écrite se transmettant oralement de maître à élève. Bien avant la chute de Grenade, de nombreux musiciens musulmans s’étaient repliés en Afrique du nord. La musique andalouse se retrouve (avec des variantes spécifiques) au Maroc (Fès, Tétouan, Rabat-Salé), en Algérie (Alger, Constantine et Tlemcen), en Tunisie (Kairouan et Tunis) avec une influence ottomane, en Lybie et en Israël (orchestre andalou d’Israël). Cette musique repose sur des règles très strictes mais elle est au départ une musique non écrite se transmettant oralement de maître à élève. Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que des corpus écrits apparaissent, recueillant ce répertoire poétique menacé. Au début du XXème siècle, cette musique a fait l’objet d’un recueil systématique par le biais de transcriptions musicales. |
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Les instruments les plus fréquents :
A gauche - Le « rbâb » est un instrument à cordes frottées présent dans tout le monde arabe. Le rabâb marocain est une vièle monoxyle dont la caisse est étroite et bombée. Celle ci peut être en bois de noyer, citronnier, cèdre, acajou, thuya ou encore en abricotier. Le rbâb, par sa puissance et sa sonorité particulière, est aisément reconnaissable au sein de l’ensemble. Par sa nature de basse, il joue un rôle de soutien presque permanent. A droite – Le « ‘oûd » est un luth à manche court, sans frette. On distingue deux sortes de ‘ûd: le ‘ûd’arbi ( luth arabe ) et le ‘ûd sharquî ( luth oriental ) également nommé ‘ûd égyptien. Le premier, luth de la musique arabo-andalouse par excellence, est muni de quatre chœurs (cordes doubles ). Son usage tend à se raréfier au profit du second, muni quant à lui de cinq ou 6 chœurs ( cinq cordes doubles et une simple). Le ‘ûd se tient posé sur les genoux de l’instrumentiste. Ce dernier tient le manche dans la main gauche et pince les cordes à l’aide d’un plectre dans la main droite. Le ‘ûd possède une double fonction d’accompagnement et de soliste, un double rôle harmonique et mélodique. |
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A gauche – Le « târ » est un tambour sur cadre à cymbalettes. Le cercle ou corps de l’instrument, en bois de hêtre, cèdre ou micocoulier, peut être décoré de motifs géométriques. Il est percé généralement de cinq rangées d’ouvertures où se fixent des cymbalettes circulaires en cuivre, laiton ou argent, d’un diamètre de cinq à six centimètres. L’instrumentiste tient le târ dans la main gauche, entre le pouce et l’index, le pouce étant passé à l’intérieur du cadre. Le majeur et l’annulaire actionnent les cymbalettes, également mises en mouvement par le jeu du poignet. A droite – Le violon (alto), utilisé à la verticale à la verticale, est un des instruments à archet qui a réussi, depuis sa construction en Europe au 16ème siècle, à intégrer admirablement plusieurs styles musicaux à travers le monde. Depuis le 19ème siècle, cet instrument prend une place de plus en plus dominante dans les orchestres de musique arabe. Ce instrument a acquis, dans le monde arabe, une certaine notoriété, variant les techniques de jeu. |
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A gauche – Le qanoun, abusivement écrit kanoun, est un modèle de cithare, qu’on utilise autour du bassin méditerranéen et en Arménie. C’est l’ancêtre du Psaltérion lui-même à l’origine du clavecin. A droite - La darbouka. Tambour en gobelet répandu dans toute l’Afrique du Nord, et en calice dans le Moyen-Orient et les Balkans. Datant de 1100 avant J.-C., elle est un des principaux instruments de percussion du monde arabo-musulman. Elle est liée au « zarb » persan (appelé aussi tombak), mais n’ayant par contre aucun lien avec le « djembe » africain. |
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Il n’est pas rare d’entendre aussi le piano et le violoncelle |
Quelques orchestres en Algérie
L’association de musique » El Inchrah Li_Tarab Al Andaloussi » est née le 08 janvier 1997. Littéralement son nom signifie : « La réjouissance » (dans la pratique du chant andalou). Créée à l’initiative d’un groupe de musiciens issus des différentes associations de la ville d’Alger, elle a pour but l’enseignement, la vulgarisation et la sauvegarde de ce pan du patrimoine musical algérien. |
L’orchestre de l’association, de quinze à trente musiciens (la classe supérieure), représente celle-ci dans les différentes manifestations culturelles ou officielles à l’intérieur du pays comme à l’étranger.
Par ailleurs, El Inchirah reste une des premières associations (pratiquement la seule en Algérie) à avoir présenté un orchestre féminin (de quinze musiciennes); un orchestre qui représenta (et représente) l’association à maintes occasions. Ci-dessus, l‘orchestre féminin autour du professeur Hinni.
L’association « Nassim El
andalous » d’Oran
Orchestre et musiciens juifs
d’Algérie en 1904
Orchestre « El Djazira » de Kouba
(‘Alger) qui existe depuis 1993,
Orchestre « El widadia » de Blida. l’une des plus
anciennes formations du pays, datant de 1932.
Ensemble National Algérien de Musique Andalouse
Assocaton « El Kortobia » de Tlemcen
Orchestre de l’association « Bibane el andalous », créée en 2009 à
Bordj Bou Arreridj, dirigée et présidée par Tibourtine Md Cherif.
Pour en savoir plus, Voir le blog consacré au patrimoine de musique arabo andalouse
http://patrimoine-arabo-andalou.over-blog.com/archive/2015-04
Chanteurs de Maalouf et de musique arabo-andalouse
Mohamed Tahar Fergani, né le |
Khaznadji né le 11 juillet 1929 |
Cheikh Larbi Bensari (1867- 1964), maître |
Cheikh Sadek El Béjaoui, (1907 – 1995), chanteur et compositeur, qualifié de « maître incontesté de la chanson andalouse » |
Sylvain Ghrenassia au violon et Raymond Leyris au oud, « Les plus grands chanteurs et musiciens de malouf de Constantine, artistes juifs chantant en arabe. |
Lili Boniche (1921-2008), chanteur |
Dali Abdelkrim (1914 – 1978), chanteur et |
Bahdja Rahal, née en 1962, musicienne et |
Musique arabo-andalouse et philatélie algérienne
Musiciens de Derbouka et Tar. |
Musiciens de Rbab et luth. |
Musiciens de Mhd Racim. |
Musiciens de Mhd Racim. |
Kouitra. Timbre de Mohammed Temmam. Émis le 17 Février 1968. |
Luth. Timbre de Mohammed |
Rbab. Timbre de Mohammed |
Instruments de musique. Temmam. Enveloppe du premier jour |
Guimber. Timbre de Kamardine Krim. Emis le : 20 Septembre 1984. Le guimber, instrument à trois cordes, est constitué d’une caisse en bois en forme de demi-poire munie d’un manche rond. Il faisait partie des orchestres populaires des villes de l’Ouest algérien telles Tlemcen et Nédroma et parfois. même à Alger. Malheureusement, des instruments plus complets l’ont définitivement supplanté et il ne figure presque plus dans les formations dites populaires.. + Enveloppe du premier jour | |
Qanoun. Timbre de Bentouné Sid Ahmed. Emis le 28 Novembre 2010 |
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Abdelkrim Dali. Timbre de Djazia Cherrih. Émis le : 16 Novembre 2014. |